
65, rue de Richelieu, Paris 2e (salle Léopold-Delisle)
Sous la monarchie de Juillet affaiblie par de multiples tensions, les crises politiques, économiques et commerciales suscitent un sentiment de défiance générale et une paralysie du crédit.
Particulièrement touchée au moment de son expansion, la librairie parisienne connaît une profonde mutation qui se manifeste par une série de faillites au caractère paradoxal. Cette situation donne lieu à une mobilisation importante des acteurs du livre en quête de solutions : en 1847, le Cercle de la Librairie est créé, tandis que le Sous-comptoir d’escompte de la librairie voit le jour l’année suivante. Autrement dit, l’ensemble des structures financières de ce secteur s’en trouve transformé.
En s’appuyant sur différents corpus de sources (dossiers de faillites et de brevets, Bottins du commerce, archives de la Banque de France…), cette étude prosopographique rend visible un espace professionnel hiérarchisé dans ses dimensions géographiques et économiques.
Elle met en évidence les liens de solidarité comme de dépendance entre gens du livre et gens de finance.
L’ouvrage Du livre à la finance. Crédit et discrédit de la librairie parisienne au xixe siècle est issu de la thèse de Viera Rebolledo-Dhuin, récompensée par le prix de concours de thèses du CTHS et par la mention spéciale du prix Crédit Agricole d’histoire des entreprises en 2012.
Intervenant
Après un doctorat en histoire contemporaine sur les faillites des libraires-éditeurs parisiens au XIXe siècle, en partie centré sur l’étude méso-analytique de…