
Les modèles d’écriture entre manuscrit et imprimé : France, Angleterre et Europe, v. 1400-1800
De la fin du Moyen Âge au début du XIXe siècle, l’écriture occidentale a été soumise à une diversité sans précédent de types et de styles d’écriture, propres à des nations, à des langues, à des institutions, à des usages fonctionnels et au statut professionnel ou social des hommes et des femmes.
Les modèles calligraphiques pour l’enseignement de ces écritures ont été développés par des scribes professionnels : copistes, clercs de chancellerie, secrétaires et maîtres écrivains. Une minorité d’entre eux ont fait graver et imprimer leurs exemples manuscrits pour une large diffusion, contribuant ainsi à un marché européen de la lettre, sans cesse remodelé par l’équilibre changeant des pouvoirs et des goûts.
Après la prédominance des modèles italiens à la Renaissance, les livres d’écriture français furent une composante essentielle de ce marché. Enfin l’écriture anglaise du XVIIIe siècle s’imposa à son tour, au tournant du siècle, dans les écritures d’affaires du continent.
À la croisée de la bibliographie et de la paléographie, les conférences abordent les questions techniques, commerciales et culturelles soulevées par le catalogage et l’examen matériel des livres d’écriture français, jusqu'ici le territoire le moins cartographié de la calligraphie moderne.
Intervenant
Marc Smith, né en 1963, major de la promotion 1988 de l'École nationale des chartes, a été d'abord conservateur aux Archives nationales (1988-1990 et 1993-1995). Membre de l'École française de Rome de 1990 à 1993, il y a préparé un doctorat de l'École…