Le recrutement de la section B est plus diversifié, du fait d’un choix plus large d’options et d’une très grande proximité avec les concours des Écoles normales supérieures (ENS). Ainsi, deux épreuves écrites du concours d’entrée en section B appartiennent à la banque d’épreuves littéraires (BEL) des ENS : l’histoire (contemporaine) et la première langue vivante. Par ailleurs, les épreuves de version latine et de version grecque sont communes aux épreuves correspondantes de l'ENS Ulm (A/L). Enfin, d'autres épreuves, sans être communes aux ENS, en sont très proches (composition française, langues vivantes 2, histoire des arts, géographie).
Les lauréats sont sans conteste des historiens (5 des 11 épreuves écrites et orales du concours concernent l’histoire, du Moyen Âge à nos jours), doués pour les langues vivantes (jusqu’à 4 épreuves peuvent porter sur deux langues vivantes étrangères). Des compétences particulières en langues anciennes (latin ou grec) ou en géographie de la France ou en histoire des arts peuvent être valorisées très utilement, respectivement par deux épreuves (une à l’écrit et l’autre à l’oral). Une composition française complète les épreuves.
Il est rappelé aux lycéens qui souhaiteraient devenir conservateur d’archives qu’une épreuve obligatoire du concours d’entrée à l’Institut national du patrimoine (Inp) dans la spécialité Archives est constituée par une version latine et que le latin est indispensable à l'exercice du métier. Si l’École nationale des chartes assure dans sa scolarité une remise à niveau en latin classique pour ses élèves, préparer et passer une épreuve de version latine au concours d’entrée en section B, à l’écrit et/ou à l’oral, peut se révéler un atout important pour un succès ultérieur au concours de l’Inp.
Épreuves de la Section B
Toutes les épreuves, écrites comme orales, sont dotées d’un même coefficient (1). Il n’existe pas de notes éliminatoires.
Épreuves écrites d’admissibilité
1. Composition française
Durée : quatre heures.
Sans programme.
Commentaires :
- Cette épreuve est commune aux sections A et B du concours d’entrée de l’École nationale des chartes.
- Cette épreuve constitue une épreuve spécifique du concours d’entrée de l’École nationale des chartes : elle ne relève donc pas de la banque d’épreuves littéraires (BEL) des Écoles normales supérieures (ENS). Par ailleurs, cette épreuve ne fait officiellement l’objet d’aucun programme. Toutefois, le jury du concours de l’École nationale des chartes veille à choisir un sujet en rapport avec l'un des trois thèmes mis au programme des ENS pour l’épreuve de composition française de la BEL.
- Le jury propose un sujet littéraire qui permet au candidat de montrer sa capacité à mener une réflexion structurée et argumentée, en s'appuyant sur des exemples littéraires, voire empruntés à d'autres domaines artistiques.
- Les exemples littéraires peuvent être empruntés ou non aux œuvres mises au programme des ENS pour l’épreuve de composition
française de la BEL. - Les copies qui recourent à des exemples variés dans le domaine littéraire ou artistique et témoignent d'une culture étendue, sont tout particulièrement appréciées.
2. Histoire moderne : composition ou commentaire de document(s) historique(s)
Durée : six heures.
Programme du concours :
Vivre sa foi en France, XVIe siècle-1815 (question pour les concours 2024 et 2025)
Commentaires :
- Le programme d’histoire moderne comprend une question sur une période s'inscrivant entre les guerres d'Italie et 1815. Cette question est commune aux sections A et B et est valable pour deux années.
- La nature de l’épreuve, composition ou commentaire de document(s) historique(s), n'est connue des candidats qu’au moment des épreuves écrites.
- Le commentaire de document(s) historique(s) s’appuie sur un dossier cohérent, doté d’un titre. Il comprend de un à trois documents
et fait deux pages maximum au total. Il porte essentiellement sur desdocuments textuels, dactylographiés ou imprimés (l’objectif de l’épreuve n’est pas de vérifier les aptitudes paléographiques des candidats, dont l’apprentissage relève de la scolarité de l’École des chartes) et peut comporter des tableaux ou des éléments figurés : iconographie, cartes, graphes… Les textes sont en langue française ; les textes écrits originellement dans une autre langue, comme le latin, sont traduits. Le jury attend un commentaire de type universitaire, qui permet de vérifier les connaissances des candidats, comme leurs aptitudes à conduire une réflexion sur des problématiques historiques et historiographiques ; il n’attend pas un commentaire diplomatique (dont l’apprentissage relève de la scolarité de l’École des chartes).
3. Histoire contemporaine : composition
Durée : six heures.
Programme :
Les mondialisations des années 1880 au milieu des années 1930 (question pour 2024)
- Cette épreuve n’est pas propre au concours de l’École nationale des chartes et appartient à la banque d’épreuves littéraires (BEL) des Écoles normales supérieures (ENS), dont elle constitue l’épreuve d’histoire.
- Le programme d’histoire contemporaine de l’École nationale des chartes est conforme au programme d’histoire de la BEL. Il porte sur des questions alternées (une année sur la France et l’année suivante sur le monde) dont le libellé est large et ouvert, et couvre une période s’inscrivant entre la fin du XVIIIe siècle et la fin du XXe siècle.
4. Option écrit 1 : Version latine, ou version grecque, ou composition de géographie, ou composition d'histoire des arts, au choix du candidat
Durée : quatre heures.
Programme pour la version latine et la version grecque : La guerre et la paix (question pour le concours 2024)
Programme de géographie : La France métropolitaine et les cinq départements-régions d’Outre-mer
Programme d’histoire des arts : Le récit dans l'art (question pour le concours 2024)
Commentaires :
- Les épreuves de version latine et de version grecque sont communes avec celles du concours A/L de l'ENS Ulm. Attention : il est impossible à un candidat de choisir les épreuves de traduction et de commentaire d'un texte latin ou d'un texte grec proposées par l'ENS Ulm.
- L’épreuve de géographie est une épreuve spécifique du concours d'entrée de l'École nationale des chartes. Le programme de la composition de géographie porte sur la France métropolitaine et les cinq départements-régions d'Outre-mer, selon le programme de l'épreuve écrite d'admissibilité 6.5. (composition de géographie de l'option histoire) du concours de l'École normale supérieure, groupe lettres (A/L), section lettres.
- L’épreuve d’histoire des arts est une composition. Il s'agit d'une épreuve spécifique au concours d’entrée de l’École nationale des chartes qui n’est pas commune avec celle des ENS Ulm et LSH. Toutefois, le programme de cette épreuve reprend la question diachronique et transversale du programme des ENS Ulm et LSH. Le jury privilégie un sujet diachronique, dans le cadre de la question du programme.
5. Première langue vivante étrangère : commentaire d'un texte en langue vivante étrangère et traduction d’une partie ou de la totalité de ce texte
Durée : six heures.
Commentaires :
- Cette épreuve n’est pas propre au concours de l’École nationale des chartes et appartient à la banque d’épreuves littéraires (BEL) des Écoles normales supérieures (ENS).
- Le texte proposé est un texte d’auteur (littérature, civilisation, histoire des idées) tiré d’une période s’inscrivant du XIXe siècle à nos jours.
- Chacun des deux exercices (commentaire et traduction) est noté sur 10.
- Les candidats sont autorisés à utiliser des dictionnaires en fonction de la langue vivante dans laquelle ils composent.
- Les langues vivantes étrangères possibles sont les suivantes : allemand, anglais, arabe, chinois, espagnol, grec moderne, hébreu, italien, japonais, polonais, portugais et russe.
6. Option écrit 2 : Version de seconde langue vivante étrangère ou composition d'histoire médiévale, au choix du candidat
Durée : trois heures pour la version de seconde langue étrangère ; quatre heures pour la composition d'histoire médiévale.
Programme d’histoire médiévale :
Le royaume de France, de l'avènement du roi Eudes (888) à la mort de Philippe Auguste (1223) (question pour les concours 2023-2026).
Commentaires :
- L'épreuve de version de seconde langue vivante étrangère est sans dictionnaire.
- Les langues vivantes étrangères possibles sont les suivantes : allemand, anglais, arabe, chinois, espagnol, grec moderne, hébreu, italien, japonais, polonais, portugais et russe.
- Le programme d'écrit d'histoire médiévale correspond au programme de la première épreuve orale d'admission. Le programme de la session 2018 est valable jusqu'à la session 2022.
Épreuves orales d’admission
1. Histoire médiévale
Préparation : une heure ; durée : trente minutes.
Programme : Le royaume de France, de l'avènement du roi Eudes (888) à la mort de Philippe Auguste (1223) (question pour les concours 2023-2026).
Commentaires :
- Le programme d'oral d’histoire médiévale correspond au programme de la sixième épreuve écrite d'admissibilité.
- L’interrogation orale d’histoire médiévale proprement dite ne comprend qu’une question (à la différence de l’interrogation orale d’histoire contemporaine). Le temps réservé à l’exposé du candidat est de 15 minutes. Aucun support (par exemple, une chronologie), ni aucune documentation ne sont autorisés.
2. Histoire moderne
Préparation : une heure ; durée : trente minutes.
Programme du concours : Vivre sa foi en France, XVIe siècle-1815 (question pour les concours 2024 et 2025)
Commentaires :
- En histoire moderne, le programme de l’interrogation orale est le même que celui retenu pour l’épreuve écrite d’admissibilité.
- L’interrogation orale d’histoire moderne proprement dite ne comprend qu’une question (à la différence de l’interrogation orale d’histoire contemporaine). Le temps réservé à l’exposé du candidat est de 15 minutes. Aucun support (par exemple, une chronologie), ni aucune documentation ne sont autorisés.
3. Histoire contemporaine
Préparation : une heure ; durée : trente minutes.
Programme :
1. Les mondialisations des années 1880 au milieu des années 1930. 2. La France de 1939 à 1995 (questions pour le concours 2024)
Commentaires :
- En histoire contemporaine, le programme de l’interrogation orale comprend les deux questions constitutives du programme d’histoire d’écrit et d’oral de l’ENS Ulm, concours A/L.
- L’interrogation orale comporte une grande question et une petite question :
- La grande question porte sur la partie du programme non traitée à l’écrit, soit, en 2024, La France de 1939 à 1995. Le temps réservé à l’exposé du candidat est de 15 minutes. Aucun support (par exemple, une chronologie), ni aucune documentation ne sont autorisés.
- La petite question porte sur le programme de l’écrit, soit, en 2024, Les mondialisations des années 1880 au milieu des années 1930. La petite question est connue du candidat au cours de l'oral seulement.
4. Conversation, à partir d'un texte, dans la première langue vivante étrangère
Préparation : quarante minutes ; durée : vingt minutes.
Commentaires :
- La langue est obligatoirement celle choisie pour la cinquième épreuve d’admissibilité.
- Épreuve sans dictionnaire.
- La préparation est de 40 minutes ; l’épreuve dure 20 minutes, décomposée en 10 minutes d’exposé par le candidat, suivie de 10 minutes de discussion avec le jury. Les deux temps se déroulent dans la langue vivante choisie pour l’épreuve.
- Le candidat a le choix entre deux catégories de textes :
- soit un article de presse, récent (de l’année en cours ou remontant à une ou deux années antérieures) et portant sur le domaine culturel ; des entretiens peuvent être choisis comme sujets ;
- soit un texte littéraire en prose, choisi dans une période courant du début du XIXe siècle à nos jours. - Ce choix intervient lors de l’épreuve : le candidat indique au jury le type de texte (article de presse ou texte littéraire) sur lequel il souhaite être interrogé. Le jury demande alors au candidat de tirer au sort un texte correspondant au type choisi par ce dernier. Une fois le texte tiré au sort, il ne peut être changé.
- La longueur du texte servant de support à la conversation est de l’ordre de 500 mots environ.
- Dans son exposé, le candidat doit notamment rendre compte de l’argumentation développée par l’auteur du texte, puis présenter son propre point de vue et d’éventuelles positions complémentaires ou divergentes, en s’appuyant le cas échéant sur d’autres auteurs ou références.
Les analyses formelles du texte peuvent prendre place dans l’exposé du candidat. Ce cadre général est bien sûr à adapter en fonction des particularités des textes proposés. - Le jury peut demander, le cas échéant, au candidat de lire 5 à 6 lignes du texte. Cette possibilité offerte au jury n’a aucun caractère d’automaticité. Sauf indication contraire du jury, le candidat débute donc son intervention directement par son exposé.
- Le jury juge particulièrement l’aptitude du candidat à converser dans la langue étrangère.
5. Option 2 oral : Conversation, à partir d'un texte, dans la seconde langue vivante étrangère, ou version latine, ou version grecque, ou interrogation de géographie, ou interrogation d'histoire des arts, au choix du candidat
Préparation de quarante minutes pour la conversation en langue vivante étrangère ; durée : vingt minutes.
Préparation de trente minutes pour les versions latine ou grecque ; durée : trente minutes.
Préparation d'une heure pour les interrogations de géographie de la France et d'histoire des arts ; durée : trente minutes.
Programme de géographie : La France métropolitaine et les cinq départements-régions d’Outre-mer (arrêté du 28 mai 2018)
Programme d’histoire des arts : Le récit dans l'art (question pour le concours 2024)
Commentaires :
- Un candidat peut choisir la conversation dans la seconde langue vivante étrangère à l'écrit et à l'oral : la langue est obligatoirement la même.
- Un candidat peut choisir la conversation dans la seconde langue vivante à l'écrit sans reprendre cette épreuve à l'oral ; de la même manière, un candidat peut choisir la conversation dans la seconde langue vivante à l'oral sans avoir choisi cette épreuve à l'écrit.
- L’épreuve de conversation dans la seconde langue vivante étrangère reprend strictement les mêmes modalités que l'épreuve de conversation dans la première langue vivante (voir plus haut).
- Un candidat peut choisir à l'oral la version latine, ou la version grecque, ou l'interrogation de géographie, ou l'interrogation d'histoire des arts, sans avoir choisi cette option à l'écrit.
- Le dictionnaire latin-français est autorisé pour la préparation de l’épreuve de version latine. Les candidats ne peuvent utiliser pendant leur passage les notes qu’ils ont prises lors de la préparation. Ils ne peuvent annoter, lors de la préparation, le texte à traduire, qui doit rester vierge de tout signe.
- Le dictionnaire grec-français est autorisé pour la préparation de la version grecque. Les candidats peuvent utiliser pendant leur passage les notes qu’ils ont prises lors de la préparation, qu’elles figurent sur le texte à traduire ou sur un brouillon.
- L’interrogation orale de géographie porte sur des questions ; elle ne comporte pas de documents, et n'intégre pas de commentaire de cartes topographiques.
- Le programme de l’interrogation orale d’histoire des arts est le même que celui retenu pour l’épreuve écrite d’admissibilité. Dans le cadre de la question du programme, l’interrogation orale porte sur l’identification et le commentaire de trois documents, non légendés. Trois périodes (Ve au XVIIe siècle, XVIIIe-XIXe siècles, XXe-XXIe siècles) sont illustrées chacune par un document. Ces documents couvrent les champ suivants : peinture et arts graphiques, sculpture, architecture, arts décoratifs.
Lycées préparant spécifiquement la section B (par ordre alphabétique) :
Traditionnellement, ces lycées constituent les centres d’épreuves écrites pour les épreuves spécifiques du concours d’entrée de l’École nationale des chartes (hors épreuves de la BEL), à l’exception de Paris où ces épreuves spécifiques se tiennent dans les locaux de l’École nationale des chartes.
- Bordeaux : lycée Montaigne, 118 cours Victor Hugo, 33000 Bordeaux
- Dijon : lycée Carnot, 16 boulevard Thiers, 21000 Dijon
- Lille : lycée Faidherbe, 9 rue Armand Carrel, B.P. 767, 59034 Lille cedex
- Lyon : lycée Édouard Herriot, 6 place Edgar Quinet, 69455 Lyon
- Nîmes : lycée Alphonse Daudet, 3 boulevard Victor Hugo, 30039 Nîmes
- Paris : lycée Henri IV, 23 rue Clovis, 75005 Paris
- Rennes : lycée Chateaubriand, 136 boulevard de Vitré, CS 10637, 35014 Rennes cedex 7
- Toulouse : lycée Pierre de Fermat, Place des Jacobins, 31068 Toulouse cedex
- Strasbourg : lycée Fustel-de-Coulanges, 1 place du Château, B.P. 50075, 67061 Strasbourg cedex
Le lycée Henri IV assure une préparation aux questions d'histoire spécifiques au concours de l'École des chartes pour les khâgneux d'autres lycées franciliens. Cette préparation a permis le succès de khâgneux issus des lycées Janson-de-Sailly (en 2015 et en 2012), Louis-le-Grand (en 2014), Jules-Ferry (en 2013), Fénelon (en 2011) ou Condorcet (en 2011).