Sommaire
- Introduction
- Sources
- Première partie
- Commentaire
- Chapitre premier
- Itinéraire d’un engagement spirituel et littéraire
- Chapitre II
- Les différentes formes de l’écriture chez Luc Estang
- Chapitre III
- La critique littéraire de La Croix sous l’Occupation
- Deuxième partie
- Édition
- Conclusion
- Pièces justificatives
- Annexes
Introduction
En présentant l’édition de deux cahiers d’un journal intime qui en compte quatre, cette étude entend mettre à jour une figure aujourd’hui tombée dans un oubli relatif, mais qui a joué un rôle certain dans le monde intellectuel et littéraire de la seconde moitié du xxe siècle. Le parcours de Luc Estang (1911-1992), critique littéraire à La Croix et écrivain revendiquant la qualité de catholique, permet d’entrer dans le milieu, encore trop méconnu, des intellectuels catholiques, et d’étudier l’engagement de l’un d’entre eux dans cette période troublée, où la littérature ne peut bien souvent pas échapper à la politique. L’intérêt de la figure de Luc Estang s’accroît du fait que, loin d’être entièrement représentatif de cette catégorie de « l’intellectuel catholique » où on le classe un peu rapidement, son itinéraire présente plusieurs particularités, la plus frappante d’entre elles étant la condamnation de sa trilogie romanesque Charges d’âmes par les autorités romaines et son départ forcé de La Croix, journal où il avait effectué sa carrière depuis 1934, en 1955. Cette étude, outre l’évocation du milieu intellectuel des années 1940 et 1950 et d’une personnalité ambiguë, permet d’aborder des questions intéressant la littérature, et plus spécifiquement les rapports qu’elle peut entretenir avec la religion.
Sources
L’édition est composée de l’intégralité des deux derniers cahiers du journal de Luc Estang, couvrant la période allant du 19 mars 1940 au 19 décembre 1955. Le journal est constitué en tout de quatre cahiers, conservés par le département Archives et manuscrits de la Bibliothèque nationale de France sous la cote Naf 27 310-27 313. Les deux cahiers édités ont pour cote Naf 27 312 et Naf 27 313.
Afin de réaliser cette édition, diverses sources ont été utilisées, au premier rang desquelles la correspondance reçue par Estang, conservée à la Bibliothèque nationale de France sous la cote Naf 28 678, et plusieurs coupures de presse également conservées à la BnF, sous la cote Naf 28 695, réunissant des articles de Luc Estang parus dans divers journaux (La Croix, Le Figaro littéraire et Le Populaire du Centre) ainsi que des coupures de presse, des dessins et des photographies le concernant.
Le fonds du Seuil conservé à l’Institut mémoires de l’édition contemporaine (Saint-Germain-la Blanche-Herbe) a en outre fourni des informations appréciables. Ont été consultés les deux dossiers « éditorial » de Luc Estang (Sel 1918.3 et Sel 1923.2), contenant notamment ses contrats, comptes et correspondance, ainsi que le dossier « communication » le concernant et consistant en des coupures de presse.
Enfin, le dépouillement exhaustif de La Croix a été réalisé de 1934 à 1955, ainsi que celui, moins régulier, des pages littéraires du Figaro puis du Figaro littéraire. Divers journaux et revues littéraires ont été consultés de manière plus ou moins ponctuelle.
Première partie
Commentaire
Chapitre premier
Itinéraire d’un engagement spirituel et littéraire
Étant donné la méconnaissance actuelle de la figure de Luc Estang, il a semblé nécessaire de retracer son parcours, en insistant plus particulièrement sur les années précédant mars 1940, date à laquelle commence l’édition.
« J’ai horreur de ce que j’ai été : du révolté, de l’égoïste sec, du railleur desséchant ». — Lucien Bastard – il sera autorisé en 1976 à prendre le nom de Luc Estang, qui lui a servi de pseudonyme pour signer ses critiques et ses œuvres – est né à Paris le 11 novembre 1911 dans une famille de la petite et moyenne bourgeoisie. Envoyé à huit ans dans un collège religieux de Belgique, il passe les dix premières années de sa vie dans des établissements du nord de la France tenus par les pères de la congrégation de l’Assomption. Il s’enfuit du collège à la Noël 1919 et regagne Paris, où il connaît une période de détresse aussi bien matérielle que morale, jusqu’à ce que l’un de ses anciens professeurs le recommande auprès du P. Merklen, que le pape Pie XI a imposé comme rédacteur en chef de La Croix en 1927. Luc Estang entre donc à La Croix en 1934, alors même qu’il connaît une révolte violente contre le christianisme. En parallèle, il effectue ses premiers pas dans le monde littéraire, d’abord en fréquentant la librairie du Balcon, tenue par le poète Philippe Chabaneix, puis en fondant avec son ami Maurice Chapelan une éphémère revue poétique. Il publie ses deux premiers recueils de poèmes, Au-delà de moi-même et Transhumances en 1938 et 1939. En février 1939, il se marie avec Suzanne Bouchereau-Boisgontier et entame avec Le Figaro une collaboration parallèle à ses articles de La Croix.
De l’indifférence à l’engagement : le tournant de la guerre. — Luc Estang apparaît remarquablement indifférent à la « montée des périls ». Son positionnement politique se caractérise notamment par un pacifisme sans concession et un mépris pour la démocratie bourgeoise et capitaliste. L’entrée en guerre de la France contre l’Allemagne nazie en septembre 1939 modifie peu à peu ces dispositions : Estang, réformé, reste à l’arrière et, au milieu des rumeurs qui foisonnent au cours de la « drôle de guerre », en vient progressivement à accepter la nécessité de la lutte contre le nazisme, qui met en péril les valeurs humaines et spirituelles auxquelles il tient. Au cours de la débâcle, il suit La Croix à Bordeaux puis à Limoges, où le journal reste pendant toute l’Occupation. Estang, par patriotisme et haine du nazisme, s’y prépare à la Résistance, en dépit d’une période initiale d’apathie et d’incertitude.
Le chrétien engagé. — Si sa participation à la Résistance littéraire demeure marginale, Estang est en contact avec des figures majeures de celle-ci et s’engage à partir de 1943 dans le Front national du Limousin, aux côtés des communistes. Personnalité importante de l’organisation clandestine, il joue un rôle non négligeable quoique mal documenté lors de la libération sans effusion de sang de la ville de Limoges. Rentré à Paris en septembre 1944, il connaît une période de désillusions et d’incertitudes. Après la reparution de La Croix en février 1945, il s’engage aux côtés des promoteurs d’un nouveau christianisme, en phase avec son époque et capable de lutter à armes égales contre l’athéisme dominant des existentialistes et des marxistes qui mènent alors le jeu intellectuel : il rend ainsi compte avec faveur des œuvres d’Emmanuel Mounier ou du P. de Lubac dans La Croix et est l’un des premiers membres du Centre catholique des intellectuels français, qui entend rassembler l’intelligence catholique pour dialoguer avec les détracteurs du christianisme. Cet engagement apparaît inséparable de son œuvre littéraire : pour lui, la littérature dite catholique ne saurait plus se limiter à la littérature édifiante qu’elle a longtemps été et devrait au contraire s’efforcer de gagner les esprits au christianisme, en se prévalant d’une qualité égale à la littérature incroyante. Du fait de cette nouvelle conception de la littérature catholique, également défendue par d’autres écrivains de sa génération, tels que Jean Cayrol ou Gilbert Cesbron, la description du péché ne saurait plus être taboue et accompagnerait au contraire l’évolution de la théologie française que les Jésuites de Fourvière et les Dominicains du Saulchoir centrent sur l’Incarnation. Le Vatican se raidit néanmoins face à ces expériences nouvelles et Estang, que sa position à La Croix désigne comme bouc émissaire, est l’une des premières victimes de la crise franco-romaine, dont l’une des manifestations les plus frappantes pour l’opinion sera l’affaire des prêtres-ouvriers : son roman Les stigmates est mis à l’Index en 1950 et lui-même est contraint de quitter La Croix cinq ans plus tard. Une nouvelle carrière s’ouvre alors devant lui, puisque l’année 1956 voit son entrée au Figaro littéraire comme critique et au comité de lecture des Éditions du Seuil. Il mène alors de front sa carrière journalistique et éditoriale, tout en poursuivant son œuvre littéraire et poétique.
Chapitre II
Les différentes formes de l’écriture chez Luc Estang
Il convient de dégager ici les relations qu’entretiennent entre elles les différentes facettes d’une production multiforme – production littéraire, critique littéraire et écriture de soi.
Le critique littéraire de La Croix. — Estang occupe cette position d’octobre 1940 à avril 1955. Défendant une critique basée sur des critères littéraires et non plus seulement moraux, il parvient à ouvrir l’horizon de La Croix à des œuvres qui n’y auraient pas eu leur place avant-guerre. Il doit néanmoins compter avec les spécificités du journal et de son public, prompt à s’enflammer envers des auteurs à la moralité douteuse.
Le journaliste et l’écrivain : les difficultés d’une double position. — Estang, qui se définit avant tout comme un écrivain, a un rapport conflictuel avec sa situation de journaliste : non seulement celle-ci ne se justifie d’après lui que par la nécessité matérielle, et se trouve donc en contradiction avec la conception désintéressée qu’il a de « l’Œuvre », mais cette « tâche mercenaire » et ingrate lui enlève en outre un temps précieux pour la réalisation de celle-ci. En dépit du mépris dans lequel il tient sa production journalistique, qui, du fait de son abondance, ne pourrait être que de piètre qualité, Estang traverse des crises profondes lors des deux périodes où il se retrouve au chômage professionnel, si profondes mêmes qu’elles l’empêchent d’écrire. Il apparaît en effet que ses lectures de critique ont un impact certain sur l’évolution de sa technique poétique et romanesque. Le journaliste et l’écrivain apparaissent chez lui indissociables, comme le révèle l’affaire de Charges d’âmes : l’écrivain est condamné parce que, journaliste, son œuvre compromet l’image du journal officieux de l’Église, et le journaliste doit quitter son emploi du fait de son œuvre scandaleuse d’écrivain.
L'écriture de soi, une pratique problématique à la croisée des autres formes d’écriture. — Pratique de jeunesse, l’écriture de soi chez Estang a d’abord servi à des examens de conscience et autres mises au point spirituelles. Néanmoins, avec le manque de temps et la diversification de ses responsabilités, son journal évolue et se réduit peu à peu à des notations brèves et factuelles. Les problématiques purement littéraires deviennent également de plus en plus prégnantes et l’on comprend grâce à elles que le journal intime joue un rôle central dans la création littéraire. Néanmoins, la tenue de son journal semble au fil du temps une contrainte de plus en plus pesante pour Estang, qui se heurte aux problèmes de sincérité et de pudeur posés par l’écriture intime. Il en vient même à lier celle-ci à l’impuissance créatrice, avant de cesser brutalement son journal peu de temps après son départ de La Croix, sans qu’on sache s’il a repris ultérieurement cette pratique.
Chapitre III
La critique littéraire de La Croix sous l’Occupation
L’étude plus précise, basée sur les recensions reproduites en annexe, de cette période charnière pour l’activité de critique de Luc Estang a semblé essentielle, dans la mesure où elle permettait de mettre en perspective les changements impulsés par le nouveau critique.
Une activité sous contrôle. — La situation d’Estang relève de plusieurs contraintes. Les premières sont politiques et ont trait à l’occupation du territoire par l’Allemagne mais également à la présence d’une censure tatillonne mais finalement assez facilement détournée par le critique. Les autres, plus prégnantes, sont issues de la spécificité de La Croix, journal catholique qui entend exercer une activité apostolique, inlassablement défendue par son rédacteur en chef qui n’hésite pas à imposer au critique les œuvres dont il doit rendre compte ainsi qu’à remanier ses articles. Estang doit également répondre aux attentes du lectorat, habitué à la critique de José Vincent, chroniqueur littéraire du journal depuis 1922, qui entend être un « catholique intransigeant » et contribuer à l’édification de ses lecteurs.
Panorama des genres traités par Estang. — En dépit de la méfiance dans laquelle le tiennent traditionnellement les catholiques, le roman arrive en tête des genres dont Estang rend compte. Il est concurrencé par l’essai, « genre catholique par excellence », qui aborde des thématiques bien entendu spirituelles, mais aussi artistiques ou historiques. La poésie est également à l’honneur : Estang délaisse les vers occitans chers à José Vincent pour initier son lecteur à la vitalité de l’activité poétique de l’Occupation, notamment manifestée par la floraison de jeunes revues nées en zone libre. Estang a en effet introduit la notion d’actualité littéraire dans la critique de La Croix, ce qui se manifeste non seulement par des comptes rendus des romans primés au Goncourt mais également par la présence de genres qui ont la faveur de l’époque – récits et témoignages sur la bataille de France et littérature régionaliste à l’heure du « retour à la terre ».
« C'était à Limoges le jeune critique Luc Estang qui, dans un noble travail de clarification, s'appliquait à séparer l'ivraie du bon grain… ». — Le critique de La Croix jouit d’une autorité assez exceptionnelle chez ses lecteurs, qui attendent de lui qu’il fasse le tri entre « bons » et « mauvais » livres. Estang exerce ce discernement pour défendre le dogme chrétien, mis en péril non seulement par des essais spirituels à la doctrine fausse ou incertaine, mais également, à l’heure où le nazisme impose son idéologie païenne et le réalisme de la force, par les œuvres de ses partisans, qui sont régulièrement épinglés dans la critique littéraire de La Croix, à l’image de Jacques Chardonne ou Henry de Montherlant. À l’inverse, Estang, en défendant le « génie de la France » et la beauté de son patrimoine littéraire et artistique face à ses détracteurs, tente, avec toutes les limites imposées par la situation, d’insuffler à la page littéraire du journal un esprit patriote, sinon résistant. Les chroniques consacrées à des œuvres de la Résistance littéraire sont bien plus rares, bien qu’Estang rende régulièrement compte des publications des Éditions Seghers, un des lieux privilégiés de la « poésie de contrebande ». Enfin, ce « travail de clarification » s’exerce avant tout sur la littérature romanesque, du fait des périls qu’elle recèle. Mais si Estang multiplie les précautions afin d’avertir ses lecteurs des dangers moraux de telle ou telle œuvre, il entend également juger la littérature selon des critères proprement littéraires, ce qui l’amène à attaquer la littérature catholique traditionnellement édifiante pour promouvoir une littérature digne de ce nom.
Deuxième partie
Édition
Les deux derniers cahiers du journal se présentent comme deux simples cahiers d'écolier : le premier, débutant le 19 mars 1939 et prenant fin le 11 juin 1941, comporte 118 pages, dont la moitié demeure vide. Le second, plus grand et plus volumineux, couvre la période s’étendant du 13 septembre 1941 au 19 décembre 1955. Estang en recouvre de son écriture une page sur deux jusqu’à la page 28, puis toutes les pages jusqu’à la page 148, laissant les 52 pages restantes vides.
Le choix a été fait de séparer l'apparat historique du corps du texte, l'importance des notes rendant dans le cas contraire difficile voire impossible une lecture aisée du texte du journal. On retrouvera donc l'ensemble des notes dans un fascicule indépendant. La présence d'un apparat critique n'a pas été jugée nécessaire car il aurait alourdi la lecture d'informations ne présentant somme toute qu'un intérêt restreint. Les fautes, assez rares et peu significatives, ont été systématiquement corrigées. Les accents ainsi que la ponctuation ont été rétablis, les abréviations développées. Pour le reste, on a tenté de respecter le plus possible la mise en page choisie par Estang : dans ce sens, on n'a pas respecté les règles typographiques d'usage pour les titres d'œuvres, de revues ou de journaux et on a conservé tels quels tous les éléments soulignés par Estang.
Conclusion
L’édition de ce journal demeuré jusque-là inédit permet de mettre en lumière une figure restée – quelque peu injustement – méconnue. On assiste ainsi au fil des pages à l’affirmation d’Estang comme critique littéraire et à l’affermissement de sa position à La Croix, journal qui est alors pour beaucoup de catholiques français une référence et dont il devient progressivement une figure essentielle. Le journal intime demeure néanmoins peu disert sur cette activité de critique, c’est pourquoi le commentaire et l’apparat historique tentent d’en donner un aperçu plus complet. Les préoccupations d’Estang lui font au contraire mettre à l’honneur sa carrière littéraire : le journal rend ainsi fidèlement compte aussi bien de questions pratiques – telles que la relation de l’écrivain avec ses éditeurs ou bien plus prosaïquement ses difficultés financières – que du déroulement de la création littéraire, depuis ses sources d’inspiration jusqu’à la correction des épreuves. Le journal est d’autant plus essentiel à la compréhension de la création littéraire d’Estang que celle-ci emprunte, du moins sous sa forme romanesque, beaucoup à la vie intime de l’écrivain. Enfin, dans une époque marquée par le traumatisme de la débâcle en mai 1940 et celui de l’Occupation puis par les débuts de la Guerre froide, l’engagement s’impose même aux plus réticents et la position d’Estang comme journaliste et écrivain « catholique » lui impose particulièrement de se méler à l’agitation du siècle. Son journal est une source précieuse pour mieux cerner les enjeux et difficultés auxquels sont alors confrontés les intellectuels catholiques. Estang fait quant à lui le choix de la Résistance aux côtés des communistes, choix qui le laisse à la Libération dans une position incertaine dont il a du mal à se dégager : membre éminent d’un journal catholique conservateur, il est rejeté par les écrivains « de gauche » qui mènent alors le jeu intellectuel tandis que l’Église et le lectorat conservateur de La Croix le jugent trop progressiste. Il fait dans ses écrits revivre le milieu intellectuel qui a tenté d’imposer en France, entre la Libération et Vatican II, un christianisme ouvert et adapté à son temps et donne à voir l’échec particulier qui a été le sien, censuré et licencié par Rome.
Est-ce l’incertitude de l’époque ou celle de sa position qui explique les états d’âme tourmentés d’Estang ? Au fil du journal, se dessine une personnalité qui doute et se remet en cause à chaque instant et dont les succès, professionnels comme amicaux, ne la satisfont très souvent que bien peu. Cette inquiétude se retrouve décuplée dans le domaine spirituel : Estang, qui s’efforce de donner des motivations spirituelles à ses engagements tant littéraires que politiques, oscille dans ses écrits intimes entre une foi tranquille et une remise en cause voire un dégoût du christianisme. Les remises en question sont certes fréquentes parmi les personnalités catholiques – l’exemple de Mauriac en atteste – mais Estang ne semble jamais avoir trouvé de réponse satisfaisante à cette crise. À cet égard, cette autre crise qu’a constitué pour lui le rejet de sa trilogie romanesque par Rome et son départ forcé de La Croix suscite des interrogations auxquelles cette étude ne peut pas répondre : Estang semble après 1956 s’être progressivement détaché de son engagement catholique et ses œuvres perdre de leur caractère militant. Après le douloureux désaveu infligé par l’Église, aurait-il renoncé et définitivement perdu cette foi incertaine, comme son successeur à la critique littéraire de La Croix l’affirme ? Peut-on lier cette crise spirituelle et professionnelle à l’interruption brutale de l’écriture intime, support de ses états d’âme depuis l’adolescence ?
Pièces justificatives
Lettres diverses.
Annexes
Liste des critiques littéraires parues dans La Croix sous l’Occupation. — Index des noms.