La section A recrute des historiens (5 des 11 épreuves écrites et orales du concours sont des épreuves d’histoire, du Moyen Âge à nos jours), qui ont de solides connaissances en langue ancienne (3 des 11 épreuves concernent le latin ou le grec ancien). Une langue vivante étrangère (une épreuve écrite et une épreuve orale) et une composition française complètent les épreuves. Toutes les épreuves, écrites comme orales, sont dotées d’un même coefficient (1). Il n’existe pas de notes éliminatoires.
Épreuves de la Section A
Toutes les épreuves, écrites comme orales, sont dotées d’un même coefficient (1). Il n’existe pas de notes éliminatoires.
Épreuves écrites d’admissibilité
1. Composition française
Durée : quatre heures. Sans programme.
Commentaires :
- cette épreuve est commune aux sections A et B du concours d’entrée de l’École nationale des chartes
- cette épreuve constitue une épreuve spécifique du concours d’entrée de l’École nationale des chartes : elle ne relève donc pas de la banque d’épreuves littéraires (BEL) des écoles normales supérieures (ENS). Par ailleurs, cette épreuve ne fait officiellement l’objet d’aucun programme. Toutefois, le jury du concours de l’École nationale des chartes veille à choisir un sujet en rapport avec l'un des trois thèmes mis au programme des ENS pour l’épreuve de composition française de la BEL
- le jury propose un sujet littéraire qui permet au candidat de montrer sa capacité à mener une réflexion structurée et argumentée, en s'appuyant sur des exemples littéraires, voire empruntés à d'autres domaines artistiques
- les exemples littéraires peuvent être empruntés ou non aux œuvres mises au programme des ENS pour l’épreuve de composition française de la BEL
- les copies qui recourent à des exemples variés dans le domaine littéraire ou artistique et témoignent d'une culture étendue, sont tout particulièrement appréciées
2. Histoire médiévale : composition ou commentaire de document(s) historique(s)
Durée : six heures.
Programme du concours :
Les pouvoirs locaux : les cadres, les hommes, les territoires (Ve-XVe siècle) (question pour les concours 2023 et 2024)
Commentaires :
- le programme d'histoire médiévale se limite à une question unique valable pour deux ans.
- la nature de l’épreuve, composition ou commentaire de document(s) historique(s), n'est connue des candidats qu’au moment des épreuves écrites. Lorsque la composition intervient en histoire médiévale, l’épreuve écrite d’histoire moderne (troisième épreuve écrite d’admissibilité) porte sur un commentaire de document(s) historique(s), et inversement
- le commentaire de document(s) historique(s) s’appuie sur un dossier cohérent, doté d’un titre. Il comprend de un à trois documents et fait deux pages maximum au total. Il porte essentiellement sur des documents textuels, dactylographiés ou imprimés
(l’objectif de l’épreuve n’est pas de vérifier les aptitudes paléographiques des candidats, dont l’apprentissage relève de la scolarité de l’École des chartes) et peut comporter des tableaux ou des éléments figurés : iconographie, cartes, graphes… Les textes sont en langue française ; les textes écrits originellement dans une autre langue, comme le latin, sont traduits. Le jury attend un commentaire de type universitaire, qui permet de vérifier les connaissances des candidats, comme leurs aptitudes à conduire une réflexion sur des problématiques historiques et historiographiques ; il n’attend pas un commentaire diplomatique (dont l’apprentissage relève de la scolarité de l’École des chartes)
3. Histoire moderne : composition ou commentaire de document(s) historique(s)
Durée : six heures.
Programme du concours :
Du village à la cour : gouverner et administrer en France (1515-1815) (question pour les concours 2022 et 2023)
Commentaires :
- le programme d’histoire moderne comprend une question sur une période s'inscrivant entre les guerres d'Italie et 1815. Cette question est commune aux sections A et B et est valable pour deux années. La question 2019-2020 est exceptionnellement prolongée d'un an, jusqu'au concours 2021.
- la nature de l’épreuve, composition ou commentaire de document(s) historique(s), n'est connue des candidats qu’au moment des épreuves écrites. Lorsque la composition intervient en histoire moderne, l’épreuve écrite d’histoire médiévale (deuxième épreuve écrite d’admissibilité) porte sur un commentaire de document(s) historique(s), et inversement
- le commentaire de document(s) historique(s) s’appuie sur un dossier cohérent, doté d’un titre. Il comprend de un à trois documents et fait deux pages maximum au total. Il porte essentiellement sur des documents textuels, dactylographiés ou imprimés
(l’objectif de l’épreuve n’est pas de vérifier les aptitudes paléographiques des candidats, dont l’apprentissage relève de la scolarité de l’École des chartes) et peut comporter des tableaux ou des éléments figurés : iconographie, cartes, graphes… Les textes sont en langue française ; les textes écrits originellement dans une autre langue, comme le latin, sont traduits. Le jury attend un commentaire de type universitaire, qui permet de vérifier les connaissances des candidats, - comme leurs aptitudes à conduire une réflexion sur des problématiques historiques et historiographiques ; il n’attend pas un commentaire diplomatique (dont l’apprentissage relève de la scolarité de l’École des chartes).
4. Version latine
Durée : trois heures.
Commentaire :
- l'usage du dictionnaire latin-français n'est pas autorisé pour cette épreuve. Les textes sont dotés de notes explicitant les principales difficultés de vocabulaire
5. Option écrit : Thème latin ou version grecque, au choix du candidat
Durée : trois heures.
Commentaire :
- les dictionnaires latin-français et français-latin sont autorisés pour l’épreuve de thème latin. Le dictionnaire grec-français est autorisé pour la version grecque. Est exclu tout dictionnaire électronique
6. Version en langue vivante : anglais ou allemand ou espagnol, au choix du candidat
Durée : trois heures.
Commentaire :
- version sans dictionnaire
Épreuves orales d’admission
1. Histoire médiévale
Préparation : une heure ; durée : trente minutes.
Programme : De la Gaule du IVe siècle à la France de la fin du XVe siècle.
Commentaires :
- le programme d’histoire médiévale a vocation à demeurer inchangé pendant plusieurs années
- l’interrogation orale d’histoire médiévale proprement dite ne comprend qu’une question (à la différence de l’interrogation orale d’histoire contemporaine)
- le temps réservé à l’exposé du candidat est de 15 minutes. Aucun support (par exemple, une chronologie), ni aucune documentation ne sont autorisés
2. Histoire moderne
Préparation : une heure ; durée : trente minutes.
Programme : La France, du XVIe siècle à 1815.
Commentaires :
- le programme d’histoire moderne a vocation à demeurer inchangé pendant plusieurs années. Le programme débute à partir des guerres d'Italie
- l’interrogation orale d’histoire moderne proprement dite ne comprend qu’une question (à la différence de l’interrogation orale d’histoire contemporaine)
- le temps réservé à l’exposé du candidat est de 15 minutes. Aucun support (par exemple, une chronologie), ni aucune documentation ne sont autorisés
3. Histoire contemporaine
Préparation : une heure ; durée : trente minutes.
Programme : La France, du congrès de Vienne au traité de Maastricht.
Commentaires :
- le programme d’histoire contemporaine a vocation à demeurer inchangé pendant plusieurs années
- dans le cadre du programme défini, l’interrogation orale d’histoire contemporaine comporte une grande question et une petite question, à l’instar de l’usage adopté ces dernières années par le jury pour l’interrogation orale d’histoire contemporaine en section B
- pour l'oral d'histoire contemporaine, le temps réservé à l’exposé du candidat est de 15 minutes. Aucun support (par exemple, une chronologie), ni aucune documentation ne sont autorisés. La petite question est connue du candidat au cours de l'oral
- l’histoire contemporaine étant absente à l’écrit, l’épreuve orale vise seulement à vérifier que les candidats maîtrisent le contexte et les principales évolutions de la période dans le domaine politique entendu au sens le plus large du terme. Cela peut donc éventuellement englober les autres données (économiques, sociales, religieuses, diplomatiques, militaires, etc.) dans la mesure de leur influence politique et sans entrer dans le détail
4. Version latine
Préparation : trente minutes ; durée : trente minutes.
Commentaires :
- l'usage du dictionnaire latin-français n'est pas autorisé pour cette épreuve. Les textes sont dotés de notes explicitant les principales difficultés de vocabulaire
- les candidats ne peuvent utiliser pendant leur passage les notes qu’ils ont prises lors de la préparation. Ils ne peuvent annoter, lors de la préparation, le texte à traduire, qui doit rester vierge de tout signe
5. Conversation, à partir d'un texte, dans une langue vivante : anglais ou allemand ou espagnol, au choix du candidat
Préparation : quarante minutes ; durée : vingt minutes.
Commentaires :
- la langue est obligatoirement celle choisie pour la version écrite (sixième épreuve d’admissibilité)
- épreuve sans dictionnaire
- la préparation est de 40 minutes ; l’épreuve dure 20 minutes, décomposée en 10 minutes d’exposé par le candidat, suivie de 10 minutes de discussion avec le jury. Les deux temps se déroulent dans la langue vivante choisie pour l’épreuve.
- le candidat a le choix entre deux catégories de textes : soit un article de presse récent (de l’année en cours ou remontant à une ou deux années antérieures) et portant sur le domaine culturel — des entretiens peuvent être choisis comme sujets ; soit un texte littéraire en prose, choisi dans une période courant du début du XIXe siècle à nos jours
- ce choix intervient lors de l’épreuve : le candidat indique au jury le type de texte (article de presse ou texte littéraire) sur lequel il souhaite être interrogé. Le jury demande alors au candidat de tirer au sort un texte correspondant au type choisi par ce dernier. Une fois le texte tiré au sort, il ne peut être changé
- la longueur du texte servant de support à la conversation est de l’ordre de 500 mots environ dans son exposé, le candidat doit notamment rendre compte de l’argumentation développée par l’auteur du texte, puis présenter son propre point de vue et d’éventuelles positions complémentaires ou divergentes, en s’appuyant le cas échéant sur d’autres auteurs ou références
- les analyses formelles du texte peuvent prendre place dans l’exposé du candidat. Ce cadre général est bien sûr à adapter en fonction des particularités des textes proposés
- le jury peut demander, le cas échéant, au candidat de lire cinq à six lignes du texte. Cette possibilité offerte au jury n’a aucun caractère d’automaticité. Sauf indication contraire du jury, le candidat débute donc son intervention directement par son exposé
- le jury juge particulièrement l’aptitude du candidat à converser dans la langue étrangère
Lycées préparant spécifiquement la section A (par ordre alphabétique) :
Trois lycées disposent d’une classe préparatoire spécifique pour la section A et donnent en deux années une très solide formation en histoire et en langues anciennes. La préparation intensive qu’ils offrent permet notamment à des lycéens d’atteindre une maîtrise sans égale en latin, quel que soit leur niveau de départ au baccalauréat. Cette compétence particulière est très importante pour la scolarité à l’École des chartes et indispensable au métier de conservateur ou d’historien ; elle est très appréciée dans le cadre d'une poursuite d'études à l'Université. Traditionnellement, ces lycées constituent les centres d’épreuves écrites pour les épreuves spécifiques du concours d’entrée de l’École nationale des chartes (hors épreuves de la BEL), à l’exception de Paris où ces épreuves spécifiques se tiennent dans les locaux de l’École nationale des chartes.
- Paris : lycée Henri IV, 23, rue Clovis, 75005 Paris
- Toulouse : lycée Pierre-de-Fermat, Parvis des Jacobins, B.P. 7013, 31068 Toulouse cedex 7
- Strasbourg : lycée Fustel-de-Coulanges, 1, place du Château, B.P. 50075, 67061 Strasbourg cedex