• Dans Matière à écrire. Les échanges de correspondance du XVIe au XIXe siècle
  • Éditeur : Presses universitaires de Vincennes
  • Pages : 15-52

Résumé

Les questions adressées à la documentation politique émise et reçue par les « bureaux » des secrétaires – dont les dépêches forment le matériau principal – se nouent en une contradiction : comment transporter continûment l’information la plus fine et précise possible tout en la scellant aux nombreuses puissances et menées adverses ? Comment conserver une nécessaire discrétion dans la conduite des négociations quand des acteurs (commis, clercs, secrétaires) de plus en plus nombreux interviennent dans la préparation, la projection ou la réception des papiers d’État ? Dès lors, quelles sont les innovations techniques mises en œuvre pour répondre à cette apparente contradiction liée à l’inflation documentaire des écrits politiques et à la croissance du personnel des bureaux, dans la pratique, comme dans le discours ? Comment l’analyse historienne peut-elle restituer le socle de ces techniques qui, par leurs natures mêmes, laissent des trous béants dans la documentation, dans l’économie générale des séries de correspondances, trous béants inhérents au maniement des techniques du secret qui procèdent principalement par chiffrement, destruction, allusions, silences et recours à l’oralité ?

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