Élodie Vaysse, archiviste paléographe (prom. 2015) et conservateur au musée national des châteaux de Versailles et de Trianon, et Laurent Salomé, directeur du musée national des châteaux de Versailles et de Trianon, sont commissaires de l’exposition « Hyacinthe Rigaud ou le portrait Soleil ». Ariane James-Sarazin, archiviste paléographe (prom. 1995) et directrice adjointe du musée de l’Armée, est commissaire scientifique de l’exposition, organisée au château de Versailles jusqu’au 13 juin 2021. 

Présentation

Organisée selon un parti à la fois chronologique et thématique, l’exposition s’attachera à décrire la carrière de Hyacinthe Rigaud, de ses débuts en Catalogne jusqu’à sa consécration à Paris. Les autoportaits peints par l’artiste tout au long de sa vie seront particulièrement mis en valeur. Une section entière, spectaculaire, sera consacrée aux portraits de Louis XIV.

Dans une autre partie, il sera proposé au visiteur de découvrir le processus de création des portraits, du choix de leurs formats à leur diffusion par la gravure auprès du plus grand nombre, en passant par la création de dessins et la présentation d'esquisses aux modèles. Les portraits exposés reflèteront toute la diversité de la clientèle de Rigaud, française et étrangère. Une belle place sera aussi faite à sa sensibilité pour la sculpture : en 1695, son dernier séjour en Catalogne est motivé par le désir de fixer les traits de sa mère, Mme Rigaud née Marie Serre, et de les faire traduire en marbre par le sculpteur Antoine Coysevox

L’exposition « Hyacinthe Rigaud (1659-1743) ou le portrait Soleil » sera l’occasion de souligner l’exceptionnelle richesse des collections du château de Versailles, sans équivalent dans le monde, pour les portraits français des xviie et xviiisiècles. Longtemps dédaigné par l’histoire de l’art, ce genre est aujourd’hui mieux connu. Peintres moins proches de la Cour, François de Troy et Nicolas de Largillière ont déjà fait l’objet d’expositions monographiques : celle consacrée à Hyacinthe Rigaud ne pouvait se tenir qu’au château de Versailles tant son portrait de Louis XIV constitue aujourd’hui l’emblème du Grand Siècle.

Hyacinthe Rigaud

Natif de Perpignan, Hyacinthe Rigaud se forme dans le sud de la France avant de s'installer à Paris en 1681. Sur les conseils de Charles Le Brun, il décide de se consacrer au genre du portrait qu’il élève à sa plus haute expression. Il se fait connaitre du roi et de la Cour grâce à la protection du duc d’Orléans dont il fait le portrait en 1688.

Puis en 1700, il est reçu comme peintre d’histoire à l’Académie royale de peinture et de sculpture, mais c'est en 1701 qu’il devient le plus célèbre des portraitistes de son temps. Cette année-là, Louis XIV lui commande un portrait en costume de sacre qui devient un véritable emblème de la monarchie absolue française. Ainsi, il fige les codes du portrait d’apparat : colonne et paysage en arrière-plan, draperie chatoyante, pose solennelle et couleurs intenses. Souverains et souveraines européens se feront portraiturer de cette manière jusqu’au xixe siècle.

Il portraiture également ses collègues artistes tels Charles de La Fosse ou François Girardon, des hommes d’Église, des magisrats et des financiers. Sa clientèle bien choisie lui permet de se constituer une collection remarquable de livres et d’œuvres d’art dans son hôtel particulier de la rue Louis-Le-Grand, où il s’éteint le 29 décembre 1743. 

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