Suzanne Robichon, dite Suzette, suit des études de lettres classiques à Montauban puis Toulouse, puis s’installe à Paris au début des années 1970. Après plusieurs années de militantisme politique au sein de la Ligue communiste révolutionnaire, elle participe à la création d’un groupe lesbien à Paris et au journal lesbien féministe Quand les femmes s’aiment, (1978-1980).

Elle fait partie de 1979 à 1982 du secrétariat de rédaction de Masques, revue des homosexualités, puis fonde en 1983 Vlasta, revue des fictions et utopies amazonienne.

Elle est léditrice du récit QED, de Gertrude Stein, ainsi que d’un numéro spécial de revue consacré à Monique Wittig dont elle édite également en 1985 la pièce de théâtre Le Voyage sans fin. Ce travail est à l’origine d’une amitié qui se poursuivra par de nombreuses initiatives au service de l’œuvre de cette écrivaine et théoricienne majeure. En 2001 elle organise avec Marie-Hélène Bourcier le premier colloque international organisé en France sur Monique Wittig, et plusieurs événements autour de son œuvre, dont des lectures publiques en particulier à la Maison de la poésie à Paris en 2014, et 2019. Elle est co-présidente de l’association des ami/es de Monique Wittig qui anime, entre autres, un réseau de recherches et d’activités autour de l’œuvre wittigienne.

Militante dans différentes associations elle est aussi cofondatrice des Lesbiennes dintérêt général, premier fonds de dotation lesbien en France, et est également membre du bureau du centre audiovisuel Simone de Beauvoir.

Elle a publié de nombreux articles, et présentation de textes, et a, entre autres, co-écrit avec Traude Bührmann un guide historique et culturel du Paris lesbien édité sous le titre : Lesbisches Paris.

En 2019, elle édite avec Olivier Wagner, la Correspondance amoureuse de Natalie Clifford Barney et Liane de Pougy aux éditions Gallimard.

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