Biographie

Après son entrée à l’École nationale des chartes en 2008, Tiphaine Gaumy a acquis un diplôme de master 2 à l’EPHE (sous la direction de Michel Pastoureau). Elle a obtenu le diplôme d'archiviste paléographe avec la soutenance d'une thèse sur le chapeau à Paris entre 1550 et 1660. Aspects économiques, sociaux et symboliques (promotion 2012). En novembre 2011, elle a commencé un contrat doctoral à l’École des chartes pour la réalisation d'une thèse, le Chapeau à Paris (1550-1660). Économie et anthropologie historique, sous la direction d’Olivier Poncet.

Elle est membre du centre Jean-Mabillon.

Projet doctoral

Ses recherches portent principalement sur l’histoire du costume aux XVIe et XVIIe siècles, ses aspects commerciaux et sociaux, le Paris de la première moitié de l’époque moderne, les catégories professionnelles du textile, ainsi que sur la crédibilité et compatibilité des sources (archivistiques, iconographiques, littéraires, textiles) à la disposition de l’historien du costume.

Son projet de thèse de doctorat revient sur le rôle du chapeau, dont l'importance sociale a été soulignée mais qui n'a pas été étudié à la fois sous les angles de l’économie, de l’histoire du costume, de l’histoire sociale et de la symbolique, ni en recourant au croisement des sources d’archives, littéraires et iconographiques.

La fabrication du chapeau connaît une importante mutation à partir de la fin du XVIe siècle en raison de l’arrivée du castor et de la vigogne américains qui (re)crée une catégorie de chapeaux de luxe à la disposition des Parisiens. Cela fait la fortune de certains chapeliers, qui ont su éviter les faillites dans une société marquée par le siège de Paris, le système de crédit et le hasard des investissements et des entreprises. La réputation des chapeaux parisiens dépasse le cadre du royaume et les autorités publiques s’efforcent d’encadrer le métier et la qualité des produits. D’autres artisans, comme les merciers, les plumassiers, les tissutiers-rubanniers, participent aussi du commerce du chapeau, pour ce qui est des accessoires du chapeau – cordon, plume, panache, bijoux – afin de mieux répondre aux goûts des clients.

Les objectifs du travail de recherche doctoral sont de déterminer le mode de fabrication du chapeau à Paris, les communautés d’artisans concernées, sa commercialisation dans et hors de la capitale, à des particuliers et des revendeurs, sa place dans les garde-robes des Parisiens ainsi que l’évolution des formes de chapeaux. Les implications sociales et symboliques du chapeau sont étudiées dans la perspective d’une histoire des mentalités et de l’histoire de l’art.

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Publication(s) aux éditions de l’École

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