Il débattra avec Patrick Boucheron, historien et professeur au Collège de France, Agustin Casalia, philosophe et thérapeute, Céline Masson, psychanalyste et professeure de psychopathologie, auteure de La Mémoire et l’Oubli, et Alexandre Orlov, ancien ambassadeur de Russie en France, secrétaire général exécutif du Dialogue de Trianon.

« Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre ». Cette phrase, prêtée à Winston Churchill, résonne étrangement en ce début de XXIe siècle. Il y a actuellement près de 450 conflits dans le monde et les populismes fleurissent ici et ailleurs, comme si le passé ne nous avait transmis aucun enseignement, comme si l’Histoire n’était qu’une éternelle répétition et qu’à la logique de transmission s’était substituée une affolante logique de reproduction des erreurs. Nous sommes ballotés entre devoir de mémoire et amnésie collective, injonction de transmettre et volonté de faire table rase… N’existe-t-il pas pourtant une mémoire collective qui traverse le temps et devient le ciment des nations, des peuples ? Une Histoire commune qu’on célèbre et qui nous lie ? Comment transmettre une « fidélité mémorielle » à la génération qui vient ? Comment faire pour que le passé ne passe pas ? Comment conserver une mémoire vive autrement que dans un cloud ? Et si la digitalisation du monde était une chance pour la mémoire… Mais la multiplication des moyens de communication et la célébration de l’immédiat, ne nous condamnent-ils pas à vivre éternellement dans le présent ? Qu’est-ce que notre passé et notre présent nous disent des prochaines décennies du XXIe siècle ? Penser que l’Histoire se répète peut-il donner du sens à notre présent ?

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