Visite guidée du 65, rue de Richelieu

Au cœur de Paris

L’École nationale des chartes - PSL est située dans le 2e arrondissement de Paris, dans un quartier riche en histoire et en institutions patrimoniales. 

Elle côtoie notamment la Bibliothèque nationale de France, l’Institut national de l’histoire de l’art, l’Institut national du patrimoine, l’École du Louvre, le ministère de la Culture et le Service interministériel des Archives de France, dans le Marais.

Plaque de la rue de Richelieu

Plaque de la rue de Richelieu, Paris © Chabe01 (Wikipédia)

Le 65, rue de Richelieu

L’École est installée au 65, rue de Richelieu dans un immeuble Art déco construit en 1929 pour Camille Ernest Descheemaeker, industriel de Tourcoing, par les architectes Fernand Leroy et Jacques Cury.

→ Voir la conférence d’Agnès Chauvin : « Documenter un immeuble des années 1930 »

Façade du 65, rue de Richelieu

Façade du 65, rue de Richelieu © cl. Didier Plowy

L’identité visuelle

La façade plonge d’emblée le passant dans l’univers visuel de l’École avec son logo en fer forgé sur la façade. Le rouge « pompéien » et le caractère typographique CartaNova, dessiné par l’agence C-Album et inspiré des types historiques de l’Imprimerie nationale par Marcelin-Legrand et par Didot, illustrent une modernité ancrée dans la tradition des sciences qu’elle enseigne depuis 1821. 

Logo en fer forgé sur la façade du 65, rue de Richelieu

Logo en fer forgé sur la façade du 65, rue de Richelieu @ cl. Didier Plowy

Le latin

Les plaques extérieures sont traduites en latin, autre marque identitaire de l’École qui enseigne notamment les langues anciennes.

Plaque extérieure de l’École nationale des chartes - PSL

Plaque extérieure de l’École nationale des chartes - PSL © cl. Didier Plowy

L’entrée

L’entrée du 65, en fer forgé, est due à Raymond Subes qui a conçu ici un décor géométrique utilisant le triangle comme motif décoratif.

Entrée du 65, en fer forgé, due à Raymond Subes

Entrée du 65, en fer forgé, due à Raymond Subes © cl. Myr Muratet

Des espaces rénovés et éco-responsables

Le bâtiment du 65 a été rénové en 2014 par l’Agence Akpa pour accueillir l’École, installée depuis 1897 à la Sorbonne. Celle-ci bénéficie ainsi d’un aménagement moderne, adapté à ses besoins, et de prestations de qualité.

En 2023, l’École investit massivement dans la sobriété énergétique

  • Optimisation de l’éclairage avec généralisation du LED et diminution de la consommation d’électricité de 8 à 13 % 
  • Isolation thermique améliorée par le changement de 106 fenêtres équipées de double vitrage au gaz argon

 Ce plan vise à faire environ 20 % d'économie de consommation énergétique.

Hall d’entrée du 65, rue de Richelieu

Hall d’entrée du 65, rue de Richelieu © cl. Myr Muratet

Le président de la République François Hollande a inauguré ces espaces le 9 octobre 2015. Dans un courrier daté du 23 octobre 2015, il remercie « cette grande école, gardienne du patrimoine le plus précieux de notre Nation, […] symbole de la construction de la France ».

  • Courrier du président François Hollande (23 octobre 2015)

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Jules Quicherat

Dans le hall d’accueil, le buste de Jules Quicherat, célèbre ancien directeur de l’École (1871-1882), est régulièrement affublé de chapeaux et décorations diverses par sympathie et affection.

Ressources

Buste de Jules Quicherat

Buste de Jules Quicherat © cl. Myr Muratet

Il convient de confier les faits aux caractères d’écriture pour en transmettre le souvenir inaltérable

Sur le lustre du rez-de-chaussée haut est inscrit, d’après une idée de Marc Smith, professeur de paléographie, la phrase Gesta reru(m) scripturaru(m) apicibus convenit comendari, ut perhenni [memorie] contradantur*, qui imprègne les lieux.

On retrouve cette inscription sur la médaille du bicentenaire, dessinée par Marc Smith.

*« Il convient de confier les événements aux traits de l’écriture afin de les transmettre en perpétuelle mémoire »

Les salles de cours

Suivant la tradition, les salles de cours du 65 portent le nom de chartistes illustres : Ernest Coyecque, acteur majeur de la loi du 14 mars 1928 qui incite les notaires à verser leurs documents aux archives, Léopold Delisle, administrateur général de la Bibliothèque nationale de France de 1874 à 1905, Jules Quicherat, éditeur du Procès de condamnation et de réhabilitation de Jeanne d’Arc, Régine Pernoud, pionnière dans la « défense du Moyen Âge contre les préjugés et les clichés qui le dévalorisent », Auguste Molinier et Arthur Giry qui prirent part à l’Affaire Dreyfus en qualité d’expert.

L’École, pionnière dans le développement des humanités numériques, est également équipée d’une salle informatique pour accueillir ses étudiants en master « Technologies numériques appliquées à l’histoire » et « Humanités numériques ».

Salle de cours Arthur-Giry

Salle de cours Arthur-Giry © cl. Didier Plowy

Les facs-similés

La salle Coyecque (2e étage) expose une série de plaques de cuivre, autrefois utilisées pour l’impression de fac-similés.

L’École des chartes s’est en effet lancée dès 1835, pour les besoins de ses cours, dans l’acquisition et la production de fac-similés par milliers, copies exactes et en grandeur réelle d’anciens documents écrits, depuis la notule informe jusqu’aux plus spectaculaires diplômes impériaux.

→ Voir la conférence « Les fac-similés paléographiques de l’École nationale des chartes - PSL »

Mur de fac-similés dans la salle Arthur Giry

Mur de fac-similés dans la salle Arthur Giry © cl. Myr Muratet

Foyer et terrasse

Points névralgiques de la vie étudiante, le foyer et sa terrasse attenante (2e étage), constituent l’endroit idéal pour se retrouver entre les cours ou à la pause déjeuner.

Ils sont le théâtre de la vie active des clubs, aux centres d’intérêt variés : culture, archives, journal La Plume à chartes, ravitaillement, BD, jeux, soirées, randonnée, danse.

La congrégation de Saint-Maur

La salle des conseils, au 5e étage, affiche une reproduction de la peinture murale réalisée par Louis Dumoulin entre 1894 et 1899 pour décorer la salle de cours de l’École quand elle était installée à la Sorbonne. Elle représente l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés, siège de la congrégation de Saint-Maur, connue pour son haut niveau d’érudition et son école historique et critique, dont est issu Jean Mabillon (1632-1707) qui composa le De Re diplomatica (1681), considéré comme le texte fondateur de la diplomatique et de la paléographie.

Le laboratoire de recherche de l’École porte son nom : le Centre Jean-Mabillon.

Louis Dumoulin (1860-1924), "Ancienne abbaye, Saint-Germain-des-Prés", peinture murale dans la grande salle de cours en Sorbonne

Louis Dumoulin (1860-1924), Ancienne abbaye, Saint-Germain-des-Prés © Myr Muratet

Jeanne d’Arc

Parmi les éléments décoratifs de l’École, on trouve au 6e étage une réduction en cuivre (1880) de la Jeanne d’Arc d’Emmanuel Frémiet, érigée en 1874, place des Pyramides à Paris. Cadeau offert par ses élèves et amis à Jules Quicherat (éditeur du procès de réhabilitation de Jeanne d’Arc), directeur de l’École de 1871 à sa mort en 1882.

Réduction en cuivre (1880) de la "Jeanne d’Arc" d’Emmanuel Frémiet

Réduction en cuivre (1880) de la Jeanne d’Arc d’Emmanuel Frémiet © cl. Myr Muratet

Les toits de Paris

Enfin le 8e étage offre une vue époustouflante sur les toits de Paris et ses monuments, depuis la Basilique du Sacré-Cœur jusqu’au Panthéon. 

Vue sur les toits de Paris et le Sacré-Cœur depuis le 8e étage

Vue sur les toits de Paris et le Sacré-Cœur depuis le 8e étage © cl. Didier Plowy

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