Le Comité des travaux historiques et scientifiques vient d’élire son nouveau président, Philippe Bourdin, professeur d’histoire moderne à l’université Clermont-Auvergne. Il succède à Bruno Laurioux.

Professeur d’histoire moderne, membre senior de l’Institut Universitaire de France (IUF), Philippe Bourdin a été vice-président du Comité des Travaux Historiques et Scientifiques (CTHS), président de sa section « Histoire des mondes modernes, de la Révolution française et des révolutions ». Il est membre du Conseil national du livre (CNL). Ancien directeur du Centre d’Histoire Espaces et Cultures (2008-2019), il siège au Conseil des personnels de l’Université Clermont-Auvergne.

Spécialiste de l’histoire politique et culturelle de la Révolution française, il a coordonné durant une décennie, avec Michel Biard (Université Rouen-Normandie) et Hervé Leuwers (Université de Lille) un Dictionnaire des Conventionnels, publié à l’automne 2021. Il vient de terminer la biographie d’un Constituant, Jean Gabriel Gallot : médecin des Lumières, protestant poitevin lié aux grandes familles négociantes de La Rochelle, érudit en lien avec nombre d’académies, spécialiste des épidémies, rousseauiste et philanthrope, ce dernier laisse un témoignage irremplaçable sur la vie d’un député à Versailles et à Paris, puis sur les désillusions nées des déchirements du pays et de la guerre de Vendée. Il interroge sur les liens entre Lumières et Révolutions.

Travaillant tout autant à l’histoire du théâtre, Philippe Bourdin a assuré, avec l’appui de Cyril Triolaire, la coordination scientifique de deux bases de données sur les spectacles en province aux xviiie et xixe siècles : THEREPSICORE sur les réalités théâtrales de la Révolution et de l’Empire ; Spectacles de curiosités sur les spectacles de curiosités dans la France des xviiie et xixe siècles. Son ouvrage sur Une Comédie à Clermont-Ferrand. Deux siècles de théâtre en province est paru en janvier 2022.

Que ce soit l’un ou l’autre chantier, ils conduisent à s’interroger plus avant sur l’histoire sociale des révolutions, et particulièrement sur les reconversions professionnelles, les réseaux (familiaux, amicaux, militants, professionnels) brisés, édifiés, ou reconstruits qu’induisent les bouleversements politiques et leurs lendemains immédiats.

→ Fiche du Centre d’Histoire Espaces et Cultures

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