
De nombreux manuscrits disponibles en ligne sont des microfilms numérisés, une technologie datant des années 1930. Avec les progrès de la colorisation artificielle, les auteurs de l’étude émettent l’hypothèse que les microfilms pourraient être colorés avec ces technologies récentes.
Dans le cadre de ce travail, Thibault Clérice et Ariane Pinche ont utilisé près de 19 000 photos de manuscrits issues de Gallica et Mandragore, avec pour objectif de coloriser des manuscrits de l’Europe de l’Ouest. Ces images, déjà en couleur, sont artificiellement mises à l’échelle des gris pour permettre la colorisation.
L’algorithme utilisé par ces deux chercheurs se base sur le travail de Jheng-Wei Su, Hung-Kuo Chu, and Jia-Bin Huang, intitulé Instance-aware image colorization. In IEEE Conference on Computer Vision and Pattern Recognition (CVPR), 2020.
Avec des résultats prometteurs en termes de colorisation mais des limites claires en raison de la différence entre les images présentant des niveaux de gris artificiels et les microfilms naturellement gris, Thibault Clérice et Ariane Pinche évaluent l’impact de cette colorisation artificielle à l’aide de Kraken, outil d’analyse et de reconnaissance de texte.
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Exemple de manuscrit avant colorisation

Exemple de manuscrit après colorisation

Thibault Clérice est responsable du master « Technologies numériques appliquées à l’histoire » de l’École nationale des chartes (Paris, France). Il fut ingénieur au Centre for eResearch (Kings College de Londres, Royaume-Uni) et à la chaire Humboldt pour…
Agrégée de grammaire et docteur en langue et littérature médiévales (Université Lyon 3), elle a préparé dans le cadre de sa thèse l’édition du recueil…