Fabien Aguglia, archiviste paléographe (prom. 2016), soutient sa thèse de doctorat intitulée De la tombe à la châsse : commémorer les dames et célébrer les saintes à l’époque romane (XIe-XIIe siècle), préparée sous la direction de Philippe Plagnieux et de Cécile Treffort, à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Au tournant des XIe et XIIe siècles, les sources écrites, essentiellement dues à la main des clercs, sont peu disertes au sujet des femmes. Cependant, les monuments funéraires des grandes dames de l’aristocratie et des saintes n’ont rien à envier à ceux de leurs homologues masculins, et particulièrement pour les fondatrices. Épouses associées à leur mari, ou assumant seule le rôle de figure tutélaire, elles font l’objet d’une commémoration à part qui se manifeste dans la réalisation de tombeaux d’exception. Dans le cas des reines, leur effigie réapparait même sur les tombeaux au XIIe siècle, comme pour Adélaïde de Savoie († 1154), bien avant la diffusion du gisant dans l’art funéraire. C’est également chez les saintes que l’on trouve quelques exemples de monuments romans de facture exceptionnelle, tel que le cénotaphe de sainte Pharaïlde. Ces œuvres sculptées de grande qualité soulignent la considération dont jouissent ces dames « hors du commun », loin du « mâle Moyen Âge » trop souvent associé à l’époque romane.

Le jury sera composé de Claude ANDRAULT-SCHMITT (Université de Poitiers), Brigitte BOISSAVIT-CAMUS (Université Paris Nanterre), Michel LAUWERS (Université de Nice), Philippe PLAGNIEUX (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne / École nationale des chartes - PSL), Emmanuelle SANTINELLI (Université Polytechnique des Hauts-de-France) et Cécile TREFFORT (Université de Poitiers).

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