
Les mouvements de contestation présents en Italie de la fin des années soixante au début des années soixante-dix ont généré des sources documentaires extrêmement variées. Une partie de cette documentation a été collectée par les ambassades italiennes – en particulier à Paris et à Washington – et transmise, par le biais du ministère des Affaires étrangères, à des organes gouvernementaux pour leur offrir un panorama le plus complet possible des événements qui avaient alors lieu dans les principales universités présentes sur la scène internationale. La masse la plus importante de ce matériel documentaire à caractère informatif a par ailleurs été produite par le ministère de l'Instruction publique et surtout par le ministère de l'Intérieur afin de tenir constamment sous contrôle les activités des mouvements politiques et étudiants, et spécialement leurs principaux leaders. L'impression qui s'en dégage est celle de l'existence, au niveau gouvernemental, d'une conscience claire de ce qui se jouait alors dans le monde étudiant, conscience qui n'a pas toujours été mise en évidence par les historiens. Le cas italien, rapporté à l’occasion de cette conférence, à d’autres exemples européens, dont la France, sera l’occasion de réfléchir plus largement à la question du soft power induit par la maîtrise de l’information dans les démocraties occidentales.
Intervenant
Andrea Giorgi est professeur ordinaire d'archivistique à l'université de Trento (Italie) où il est par ailleurs responsable du département de philosophie,…
À voir, écouter ou télécharger
Autorités gouvernementales et mouvements de contestation : le cas de l’Italie (1966-1970)

Conférence d'Andrea Giorgi

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Autorités gouvernementales et mouvements de contestation : le cas de l’Italie (1966-1970)

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