
Présentation
Au moment où triomphe non point tant le numérique que la dématérialisation des supports, l’histoire de ces objets culturels, qui sont aussi des biens de consommation, se trouve investie d’enjeux convergents. En premier lieu, le terme d’industries culturelles est bien un dénominateur commun qui tend à inscrire dans un processus d’industrialisation et de massification des agents (inventeurs, fabricants, producteurs), des objets et des usages, dont la photographie, le journal, le roman et le cinéma sont à l’orée du XXe siècle partie prenante. Cent ans plus tard, la disparition progressive du support – ou plutôt sa contingence – affecte l’ensemble des objets qui dominent le champ des industries culturelles. Alors que le siècle précédent avait vu triompher la représentation publique et le spectacle de masse, cet effacement a pour corrélat la dissémination des écrans, une proximité nouvelle avec des images désormais omniprésentes et inscrites dans un environnement domestique qui révolutionne les pratiques culturelles et leur appréhension. Enfin, la dématérialisation des industries culturelles pose la question de leur collecte et de leur conservation ; elle contribue à l’édification de nouveaux objets patrimoniaux qui, par contrecoup, interrogent la notion même de patrimoine.
Intervenant
Né en 1970, Christophe Gauthier est archiviste paléographe (promotion 1997). Il a soutenu une thèse d’École intitulée la Passion du cinéma, cinéphiles, ciné-clubs et salles spécialisées à Paris de 1920 à 1929, poursuivie avec un doctorat d’histoire, soutenu…
À voir, écouter ou télécharger
Cours inaugural de Christophe Gauthier
