
Présentation
Depuis les années 1860, l’invention de la « genèse de l’acte », étude des circuits et méthodes de fabrication de l’acte, consubstantiellement liée à l’essor de l’édition critique et de l’examen des faux, a conduit les diplomatistes à s’intéresser aux recueils de modèles d’actes, servilement copiés ou simples appuis à des procédés d’écriture des plus variés. Ces recueils, des plus modestes aux plus épais, des plus occasionnels aux plus illustres, ne sont pas que des réservoirs de types d’actes aujourd’hui perdus : comme toute compilation, ils témoignent, par-delà leur objectif immédiat, d’ambitions, de sélections, d’aménagements, de procédés d’écriture, de méthodes de transmission et d’évolution du savoir-faire et du faire-savoir, et encore, en creux, de la part de l’oralité. Mieux : leur nombre et leur diversité éclairent toutes les régions, toutes les périodes, tous les types de producteurs, des chancelleries souveraines plus ou moins institutionnalisées aux rédacteurs isolés, des bureaux d’écriture les plus modestes aux études notariales de tout genre. Le XIIIe congrès international de diplomatique, qui leur a été spécialement consacré en septembre 2012, reflète la vocation de la Commission internationale de diplomatique à proposer des matériaux, aussi vastes que possible dans l’espace et dans le temps, à une démarche résolument comparatiste. Sa publication par l’École nationale des chartes prolonge l’engagement de celle-ci dans la mise à disposition, sous une forme numérisée, de l’entière collection des congrès internationaux de diplomatique (http://elec.enc.sorbonne.fr/cid/).
Intervenants
Né en 1959, Olivier Guyotjeannin a été élève de l'École nationale des chartes (promotion 1981), membre de l'École française de Rome (1983-1986). Il a exercé diverses fonctions dans les Archives : volontaire à l’aide technique chargé des Archives…