L’École a le regret de vous faire part du décès de Georges Weill, archiviste paléographe (prom. 1963), conservateur général honoraire du patrimoine, survenu dans la nuit du 13 au 14 juin 2022.

Né le 31 janvier 1934 à Strasbourg, Georges Weill a exercé la profession d’archiviste avant d’intégrer, en 1959, l’École nationale des chartes, d’abord aux Archives départementales du Bas-Rhin puis aux Archives nationales. Reçu archiviste paléographe en 1963, avec une thèse sur Le patriciat de Strasbourg à la fin du Moyen Âge, il est alors nommé directeur des Archives départementales de la Meuse, puis des Hauts-de-Seine (1968), et enfin de Paris (1987). Dans chacun de ces postes, Georges Weill s’est révélé un bâtisseur, ayant dirigé la construction des nouveaux bâtiments de ces trois départements. Il s’était aussi fait connaître, tant en France qu’à l’étranger, par sa connaissance de la technique du microfilmage, sur lequel il avait donné des articles pionniers à la Gazette des archives ; il fut également président du Comité international de reprographie de 1979 à 1992.

En 1989, Georges Weill fut nommé inspecteur général des archives, avant de rejoindre l’Inspection générale des affaires culturelles en 1996, puis d’être nommé haut fonctionnaire chargé de la terminologie et de la néologie au ministère de la Culture en 1998. Il prit sa retraite l’année suivante.

Outre ses fonctions professionnelles, Georges Weill s’est tout particulièrement distingué dans la sauvegarde et l’étude des archives juives. Il fut, en 1963, l’un des fondateurs, avec Bernhard Blumenkranz et Gérard Nahon, de la Commission française des archives juives, dont il assura le secrétariat jusqu’en 1975. Il fut également archiviste puis conservateur de la bibliothèque et des archives de l’Alliance israélite universelle (de 1958 à 1989) et archiviste du Consistoire central israélite de France (de 1967 à 1980). Il convient aussi de relever, dans une bibliographie foisonnante de plusieurs centaines de titres, les études qu’il consacra à l’histoire juive, qui l’amenèrent à présider, de 1997 à 2000 et de 2004 à 2006 la Société des études juives.

Georges Weill était chevalier de la Légion d’honneur (1999), chevalier du Mérite (1990) et officier des Arts et Lettres (1992).

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