Le projet BIPULUM, dans lequel Christine Bénévent et Gennaro Toscano, professeurs à l’École, sont impliqués en tant que responsables scientifiques, est lauréat de l’appel de l’Agence nationale de la recherche (ANR), pour les années 2024-2028.  

Ce programme de recherche, qui associe les laboratoires Telemme (université Aix-Marseille), IRHIM (université Lyon 2) et le Centre Jean-Mabillon (École nationale des chartes - PSL), ainsi que la Bibliothèque nationale de France, est coordonné par Emmanuelle Chapron (université Aix-Marseille / EPHE), qui en est responsable scientifique avec Christine Bénévent (ENC / CJM), Fabienne Henryot (Enssib / IRHIM) et Gennaro Toscano (BNF et ENC / CJM). Il se déploiera sur 48 mois, à compter du 1er mars 2024.

En France, l’histoire des bibliothèques publiques commence dans la plupart des cas à la Révolution. La période qui va de la première vague de confiscations ecclésiastiques (1789) à l’arrêté qui fonde les bibliothèques municipales (1803) constitue le socle fondateur, sinon des réalisations institutionnelles, du moins de l’idée de la bibliothèque publique comme lieu d’une diffusion maximale des livres et des savoirs. Le projet BIPULUM (Bibliothèques publiques dans la France des Lumières) vise à éclairer ce qui reste à ce jour un angle mort de l’histoire des Lumières : il a pour ambition de recenser et d’étudier les bibliothèques publiques existant en France au XVIIIᵉ siècle, dans une perspective d’histoire urbaine, d’histoire politique et d’histoire des pratiques culturelles, pour comprendre comment émerge, dès avant la Révolution, l’idée – et la pratique – de la bibliothèque comme service public. 

Outre un ouvrage collectif, fruit de trois rencontres scientifiques, et un ensemble de produits de diffusion de la recherche élaborés en partenariat avec les bibliothèques, le cœur du projet consiste dans la rédaction d’un répertoire en ligne des bibliothèques publiques d’Ancien Régime, enrichi de documents inédits (textes de fondation, règlements, descriptions, inventaires…). Autour d’une équipe resserrée, le projet repose sur une collaboration étroite avec les professionnels de la conservation.

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